PROTECTION COLLECTIVE DES DÉFENSEURS·SE·S DES DROITS HUMAINS DU DROIT À LA TERRE ET AU TERRITOIRE - DÉVELOPPEMENTS CONCEPTUELS ET DÉFIS MÉTHODOLOGIQUES
Protection International, en collaboration avec PAS, son partenaire colombien, lance une publication innovante qui étudie des approches plus globales de la protection des défenseurs·se·s des droits humains, en particulier ceux qui défendent le droit à la terre et au territoire.
Trouvez le rapport en Espagnol ci-dessous.
Le rapport est aussi disponible en Anglais - Vous pouvez également consulter la publication sur Issu ci-dessous.
Au moins trois éléments ont motivé Pensamiento y Acción Social (PAS) et Protection International (PI) à entreprendre des recherches sur les mesures de protection collective pour les défenseurs·se·s des droits humains (DDH), les organisations de la société civile (OSC) et leurs communautés luttant pour le droit à la terre et au territoire :
Cette recherche vise à explorer une approche plus globale, reflétant l'esprit de la Déclaration des Nations Unies sur les défenseurs·se·s des droits humains, à la protection des DDH et des OSC communautaires, en particulier celles basées dans des zones rurales éloignées et liées à la défense de la terre et du territoire.
Il s'agit de comprendre que la protection collective correspond à deux types spécifiques de sujets sociaux :
Les actions de protection collective promues par l'Etat colombien répondent au conflit armé interne et au déplacement forcé des populations rurales. La compréhension de la protection collective en Colombie a ainsi émergé et évolué en fonction des différentes situations vécues par l'État, les communautés, les acteurs internationaux et les agences de coopération internationale.
Ce rapport présente les différentes réponses de protection qui intègrent une dimension collective et explique comment cette dimension a évolué dans le temps.
Entre la fin des années 1980 et la fin des années 1990, la notion de "collectif" désignait un grand groupe d'individus qui partageaient l'une des violations les plus cruelles des droits humains : les déplacements forcés à l'intérieur du pays.
Le nombre de personnes déplacées à l'intérieur de la Colombie a été estimé à 2 millions entre 1985 et 1999 ; selon des estimations plus récentes, ce nombre pourrait atteindre environ 7 millions de victimes.
Comme indiqué dans la version intégrale de ce rapport (disponible en espagnol et en anglais), les politiques publiques nationales de protection des communautés rurales et des OSC associées défendant le droit à la terre et au territoire ne devraient pas limiter leur réponse de protection collective à une liste fermée de mesures standard. La protection des sujets collectifs exige une réponse complexe où les différentes autorités étatiques à différents niveaux (du gouvernement national au gouvernement local) contribuent à créer et à assurer un espace sûr pour la défense des droits humains. Les stratégies et les mesures de prévention et de lutte contre les agressions dépendent d'évaluations approfondies des risques qui tiennent compte des dimensions territoriales, sociales et personnelles; le contexte étant dynamique, les menaces et les risques sont aussi, ce qui nécessite des évaluations régulières.